À inscrire sur votre liste des prochains restaurants de Paris à faire, cette belle découverte : Oma, un bistrot qui se veut d’inspiration franco-coréenne, en plein centre de ce coin du 9e arrondissement de Paris qui grouille de bonnes adresses. Par son histoire et son talent, la cheffe autodidacte Ji-Hye Park reflète avec brio la richesse de ces deux cultures par ses créations surprenantes au croisement de leurs cuisines. On vous raconte !

 

Sortons tout de suite des clichés autour de la cuisine coréenne : celle-ci est beaucoup plus complexe et variée qu’on ne le pense ! D’une finesse rare, très inspirée des techniques ancestrales, notamment de la fermentation (qui vous évoquera sans aucun doute le kimchi), elle offre des nuances de saveurs qui n’ont pas d’égal dans les cuisines d’ailleurs. 

 

Il faut dire que la cheffe Ji-Hye Park cultive en elle ces deux cultures, desquelles elle puise toute son inspiration. Cuisinière autodidacte depuis 15 ans, elle met en forme les souvenirs culinaires issus de son enfance passée en Corée aux côtés de son père, qu’elle confronte aux techniques françaises, découvertes à son arrivée à Paris. « Oma », signifie « Maman » en coréen, et c’est justement cet esprit de cuisine familiale que l’on retrouve dans l’assiette.

 

À deux pas de Pigalle, rue Rodier, elle s’est installée dans ce restaurant qui a l’allure d’un petit bistrot typiquement parisien de l’extérieur. Tous les jours, une ardoise alléchante et restreinte - plutôt bon signe -, annonce les plats du jour faits maison, qui évoluent au gré des saisons. Des propositions qui sonnent tantôt françaises aux accents coréens, tantôt coréennes avec une influence française, et qui tendent à tour de rôle vers la viande, la mer ou le végétal. Le kimchi est évidemment présent à la carte, pour ceux qui seraient à la recherche de marqueurs traditionnels.

 

De notre côté, le coup de cœur sera attribué sans hésitation à ce plat d’anthologie, qui est peut-être le plus représentatif de l’offre du restaurant : une poitrine de cochon – emblème de la cuisine coréenne – préparée en trois temps. D’abord cuite au bouillon, puis confite au four à basse température, et enfin grillée à la poêle, le tout en deux jours de préparation. Elle est accompagnée d’une sucrine braisée au gochujan, cette pâte de piments rouges fermentés que l’on retrouve souvent dans la cuisine coréenne, notamment dans le kimchi, et une crème légère à l’oignon, thym, et miel pour la petite touche bleu-blanc-rouge. On ne peut quand même pas faire l’impasse sur ce foie de lotte très surprenant, cuisiné dans l’esprit d’un foie gras mi-cuit, servi avec une sauce ponzu. Une pensée aussi pour le Mul Hué, un délicieux bouillon froid de poisson aux notes pimentées, sucrées, et acidulées… 

 

Une jolie carte des vins, assez orientée sur le nature, accompagne le tout, pour le plus grand bonheur des amateurs. Et pour finir le repas, on vous suggère de vous laisser tenter par un petit peu de Soju, alcool de riz coréen, pour faire passer le tout !

En résumé, on vous recommande amplement cette adresse, qui figure selon nous, parmi les must du 9earrondissement ! 

 

Oma
44 Rue Rodier, 75009 Paris